Ὀδύσσεια

Invitation à un voyage initiatique

dans le Wagon de Minuit

de la poétesse Catherine Désirée

qui lira une Odyssée des Ténèbres

Ὀδύσσεια

extraite de son roman poétique

Outre-Lieux, Romance de désamour

en camaïeu Soleil Levant

(à paraître en septembre 2018 aux Éditions ABM),

sur une proposition de Trains de Vie

et des Éditions Maison éclose

qui ont imaginé un trajet de Genève à Morges,

le 31 août 2018 à 9h19, depuis la Gare de Cornavin, avec le train RE 3215,

dans le cadre de l’ouverture de la

manifestation littéraire

Le Livre sur les quais 2018;

en comptant sur d’un-e comédien-ne dans le cadre de la mise en lecture qui sera nocturne et étoilée.

Réservez votre place pour ce trajet mémorable – mosaïque de voix entremêlées au fil des wagons, des climats et des mots!

[Ph: Catherine Désirée]

Le Vitrail de Vézelay: présentation du roman poétique Outre-Lieux

Outre-Lieux,

Romance de désamour

en camaïeu Soleil Levant

roman poétique de Catherine Désirée

 

***

 

PRÉSENTATION DU ROMAN:

Le Vitrail de Vézelay

par Catherine Désirée

 

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​Le Temps de Marie-Madeleine

Écrit entre 1999 et 2014 par intermittences, Outre-Lieux, Romance de désamour en camaïeu Soleil Levant retrace sous l’égide des arts la quête identitaire d’une jeune fille en proie à l’amour idéalisé qui, dans un pèlerinage ascensionnel, découvre sa voie poétique à la lumière de ce qu’elle appelle l’Insoupçonnable – État de Virginité-en-Création, ou pneuma matriciel – éprouvé en trois temps magdaléniens: Marie-Madeleine Pécheresse, Marie-Madeleine Pénitente, Marie-Madeleine dans la Grotte.

Le pèlerinage des Arts 

L’histoire principale divisée en trois parties concordant avec la figure de Marie-Madeleine pécheresse, pénitente, extatique, se déploie dans une coexistence avec les arts vivants comme inscription scénique de l’Insoupçonnable: (Partie I) THÉÂTRE OU HASARD, (Partie II) DANSE ET FOLIE, (Partie III) OPÉRA.

Dans THÉÂTRE OU HASARD, Fée, jeune fille sensible et émotive, tombe amoureuse de Luk, jeune comédien, révolté et séducteur, qui fait ses armes dans un théâtre genevois. Le hasard impérieux fait partie intégrante de leur relation cousue de fil blanc : au gré de coups de dé, Fée décide de son destin, prenant des décisions qui la font glisser dans la représentation d’un réel fictionnalisé.

Dans DANSE ET FOLIE, Fée, le premier jour de l’an, décide de quitter Luk et de partir à Grenade, en Espagne. À la gare, elle rencontre Sol, une vieille gitane qui l’introduit dans une confrérie secrète pratiquant le flamenco. Elle découvre la passion interdite avec un danseur marié. Puis, Luk retrouve Fée qui, troublée par les sentiments exhumés, perd pied. En véritable « deus ex machina », le personnage de Nio apparaît soudainement, la sauvant du gouffre.

Dans OPÉRA, Nio et Fée partent à Venise célébrer leur amour électif. Si Nio tient un carnet de voyage, Fée, quant à elle, tient un carnet de rêves où ressurgit malgré elle son passé fictionnalisé. Chevauchant sur des pics émotionnels abrupts, elle sombre dans un sommeil profond où trois violents cauchemars l’accaparent. Sortie de l’épaisseur des ténèbres, elle tient un journal, Le Livret de Poétesse, dans lequel elle prend conscience de la rédemption cathartique à travers l’art, et annonce l’œuvre à venir.

Le supra-surréalisme: outre-lieux

Mon roman poétique rend compte de la transformation du réel à travers la sensibilité exacerbée de Fée qui voyage dans son imaginaire empreint d’onirisme surnaturel. Exploration de l’espace mental et de la subjectivité, des rêves et du dérèglement des sens, la puissance des états qu’elle traverse s’ouvre à une transcendance spirituelle qui est éprouvée dans une progression libératrice.

La transautobiographie

Si mon rapport à l’écriture s’est tout d’abord inscrit dans le genre expérimental que Serge Doubrovsky a créé, l’autofiction, au fil de l’écriture, j’ai déplacé la « fiction d’événements et de faits strictement réels » vers ce que j’ai appelé la transautobiographie, les repères du réel étant dépassés par des correspondances intérieures métamorphosantes.

 

Au-delà des genres: un temps musical

​Dans une perspective postmoderniste, Outre-Lieux, Romance de désamour en camaïeu Soleil Levant joue avec les trois genres – roman, théâtre et poésie – en chantant une histoire de désamour sur un ton déclamatoire qui soit découpe le phrasé poétique en strates rythmiques, soit le concentre dans un long souffle suivant les pérégrinations de l’âme – la musicalité de la langue se déployant visuellement dans le corps du texte.

Excavations conformes

​La structure du roman poétique est, quant à elle, réfractée en mosaïque, comme dans un vitrail, apparentant chaque chapitre à un petit poème en prose. En parallèle de la quête de Fée, les histoires des personnages secondaires éclairent à demi mot l’intrigue centrale. En outre, apparaissent en convergence avec chaque partie une pièce théâtrale, une partition chorégraphique et une réécriture  du livret de La Traviata de Guiseppe Verdi. Ces matériaux, pris symboliquement dans la toile de Fée, présentés en alternance et par paliers, confèrent au roman la forme d’une constellation s’éclairant au fur et à mesure dans l’esprit du lecteur.

Comme un Manifeste

Se terminant par l’avènement de la figure de la poétesse, Outre-Lieux, Romance de désmaour en camaïeu Soleil Levant est comme un manifeste artistique à partir duquel se poursuit réellement ma propre exploration littéraire.

Je suis en train de concevoir un oratorio autour de l’archétype féminin qui s’appuie  sur les images scénico-émotives (ou instantanés subjectifs) saisies dans des Carnets Noirs pendant les 67e et 68e Festival d’Avignon et lors de La Tétralogie de Wagner donnée au Grand-Théâtre de Genève en mai 2014.

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Sites Web:

www.catherinedesiree.com

https://catherinedesiree.org

Luminescence: Spectre ἀγαθός . Spectre Agathos

PRÉSENTATION DU COURT-MÉTRAGE 

EXPÉRIMENTAL DE NATURE TEXTIQUE

Spectre ἀγαθός . Spectre Agathos

RÉALISÉ PAR CATHERINE DÉSIRÉE 

EN NOVEMBRE 2017

 

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 – Exposition Night of the Living Scarecrows, septembre 2017, Genève –
/ Curateurs: The Montesinos Foundation et Fourcade-Bordier /
photographie de Catherine Désirée à partir d’une photographie de Wolfgang Wackernagel

 

Les artistes genevois Elena Montesinos et Nicolas Théodore Bordier, alias Théodore de Hel, ainsi que la galeriste Agustina Fourcade ont organisé une exposition collective autour du thème de l’épouvantail à ciel ouvert, dans un champ à Sierne (Genève, Suisse), du 10 au 23 septembre 2017. 72 œuvres ont été disposées autour d’un agroglyphe conçu par l’artiste genevoise Sylvie Fleury.

 

Lors du finissage, le 23 septembre 2017, Catherine Désirée, artiste pluridisciplinaire hispano-romande, a proposé, avec sa Compagnie Le Cercle VERA CRUX, une performance poétique autour d’un poème qu’elle a écrit pour l’exposition  – « ἀγαθός . Agathos » (agathos, « bon » en grec ancien) – à l’image d’« un épouvantail des vents », incantation sonore protectrice. 

 

À partir d’un matériau composite constitué de vidéos réalisées par l’artiste suisse Loljia pendant les performances du finissage, photographies réalisées par l’artiste suisse Wolfgang Wackernagel, vidéos et photographies réalisées par elle-même pendant la performance Les Cloches au Vent, lors de l’équinoxe d’automne, le 22 septembre 2017, et pendant les performances du finissage, Catherine Désirée a conçu, dans son court-métrage intitulé « Spectre ἀγαθός . Spectre Agathos », une matière visuelle et sonore explorant la spatialité du champ de Sierne investi par des figures spectrales représentées au moyen du noir et blanc soudainement animées par des oscillations colorées intermittentes. 

 

Le poème « ἀγαθός . Agathos » restitué visuellement sur la page de l’écran, dans la première moitié du court-métrage, génère une lecture plurielle, ou pluridimensionnelle, en brisant la linéarité conventionnelle de l’art littéraire grâce à la superposition de l’image dévoilée en contrepoint, à laquelle se greffe un substrat sonore fragmenté du poème scandé comme une litanie en écho. 

 

La seconde moitié du court-métrage cible tout particulièrement la performance poétique, intitulée comme le court-métrage « Spectre ἀγαθός . Spectre Agathos », où l’interprétation théâtrale du poème par Catherine Désirée donne corps à « l’épouvantail des vents ». Une transposition fragmentaire de la performance joue avec les échos mémoriels scandés, octroyant au palimpseste filmique un continuum fait de suspensions et d’éclairs où la conscience du spectateur se déplace, gravitant autour d’un espace onirique tenu en éveil. 

 

Le court-métrage « Spectre ἀγαθός . Spectre Agathos » propose un hymne à l’écriture comme source première de toute spatialité interne, réinvestie à travers l’essor de l’écran performatif devenant « écran-écriture », ou éventail des souffles conjoints, Gesamkunstwerk des temps post-modernes.

 

[par Catherine Désirée, 19 novembre 2017]

http://www.catherinedesireee.com

La Liane de l’Orfèvre, «Phrase», de Rimbaud à Britten

Cordes, Guirlandes, Chaînes d’Or

« J’ai tendu des cordes de clocher à clocher; des guirlandes de fenêtre à fenêtre; des chaînes d’or d’étoile à étoile, et je danse. ”

— Illuminations, Arthur Rimbaud

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Leonora Carrington, Holy Grass, 1975