Outre-Lieux,
Romance de désamour
en camaïeu Soleil Levant
roman poétique de Catherine Désirée
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PRÉSENTATION DU ROMAN:
Le Vitrail de Vézelay
par Catherine Désirée

Le Temps de Marie-Madeleine
Écrit entre 1999 et 2014 par intermittences, Outre-Lieux, Romance de désamour en camaïeu Soleil Levant retrace sous l’égide des arts la quête identitaire d’une jeune fille en proie à l’amour idéalisé qui, dans un pèlerinage ascensionnel, découvre sa voie poétique à la lumière de ce qu’elle appelle l’Insoupçonnable – État de Virginité-en-Création, ou pneuma matriciel – éprouvé en trois temps magdaléniens: Marie-Madeleine Pécheresse, Marie-Madeleine Pénitente, Marie-Madeleine dans la Grotte.
Le pèlerinage des Arts
L’histoire principale divisée en trois parties concordant avec la figure de Marie-Madeleine pécheresse, pénitente, extatique, se déploie dans une coexistence avec les arts vivants comme inscription scénique de l’Insoupçonnable: (Partie I) THÉÂTRE OU HASARD, (Partie II) DANSE ET FOLIE, (Partie III) OPÉRA.
Dans THÉÂTRE OU HASARD, Fée, jeune fille sensible et émotive, tombe amoureuse de Luk, jeune comédien, révolté et séducteur, qui fait ses armes dans un théâtre genevois. Le hasard impérieux fait partie intégrante de leur relation cousue de fil blanc : au gré de coups de dé, Fée décide de son destin, prenant des décisions qui la font glisser dans la représentation d’un réel fictionnalisé.
Dans DANSE ET FOLIE, Fée, le premier jour de l’an, décide de quitter Luk et de partir à Grenade, en Espagne. À la gare, elle rencontre Sol, une vieille gitane qui l’introduit dans une confrérie secrète pratiquant le flamenco. Elle découvre la passion interdite avec un danseur marié. Puis, Luk retrouve Fée qui, troublée par les sentiments exhumés, perd pied. En véritable « deus ex machina », le personnage de Nio apparaît soudainement, la sauvant du gouffre.
Dans OPÉRA, Nio et Fée partent à Venise célébrer leur amour électif. Si Nio tient un carnet de voyage, Fée, quant à elle, tient un carnet de rêves où ressurgit malgré elle son passé fictionnalisé. Chevauchant sur des pics émotionnels abrupts, elle sombre dans un sommeil profond où trois violents cauchemars l’accaparent. Sortie de l’épaisseur des ténèbres, elle tient un journal, Le Livret de Poétesse, dans lequel elle prend conscience de la rédemption cathartique à travers l’art, et annonce l’œuvre à venir.
Le supra-surréalisme: outre-lieux
Mon roman poétique rend compte de la transformation du réel à travers la sensibilité exacerbée de Fée qui voyage dans son imaginaire empreint d’onirisme surnaturel. Exploration de l’espace mental et de la subjectivité, des rêves et du dérèglement des sens, la puissance des états qu’elle traverse s’ouvre à une transcendance spirituelle qui est éprouvée dans une progression libératrice.
La transautobiographie
Si mon rapport à l’écriture s’est tout d’abord inscrit dans le genre expérimental que Serge Doubrovsky a créé, l’autofiction, au fil de l’écriture, j’ai déplacé la « fiction d’événements et de faits strictement réels » vers ce que j’ai appelé la transautobiographie, les repères du réel étant dépassés par des correspondances intérieures métamorphosantes.
Au-delà des genres: un temps musical
Dans une perspective postmoderniste, Outre-Lieux, Romance de désamour en camaïeu Soleil Levant joue avec les trois genres – roman, théâtre et poésie – en chantant une histoire de désamour sur un ton déclamatoire qui soit découpe le phrasé poétique en strates rythmiques, soit le concentre dans un long souffle suivant les pérégrinations de l’âme – la musicalité de la langue se déployant visuellement dans le corps du texte.
Excavations conformes
La structure du roman poétique est, quant à elle, réfractée en mosaïque, comme dans un vitrail, apparentant chaque chapitre à un petit poème en prose. En parallèle de la quête de Fée, les histoires des personnages secondaires éclairent à demi mot l’intrigue centrale. En outre, apparaissent en convergence avec chaque partie une pièce théâtrale, une partition chorégraphique et une réécriture du livret de La Traviata de Guiseppe Verdi. Ces matériaux, pris symboliquement dans la toile de Fée, présentés en alternance et par paliers, confèrent au roman la forme d’une constellation s’éclairant au fur et à mesure dans l’esprit du lecteur.
Comme un Manifeste
Se terminant par l’avènement de la figure de la poétesse, Outre-Lieux, Romance de désmaour en camaïeu Soleil Levant est comme un manifeste artistique à partir duquel se poursuit réellement ma propre exploration littéraire.
Je suis en train de concevoir un oratorio autour de l’archétype féminin qui s’appuie sur les images scénico-émotives (ou instantanés subjectifs) saisies dans des Carnets Noirs pendant les 67e et 68e Festival d’Avignon et lors de La Tétralogie de Wagner donnée au Grand-Théâtre de Genève en mai 2014.
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Sites Web:
www.catherinedesiree.com
https://catherinedesiree.org
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